Industrie hôtelière et  L’AIMTA

Industrie hôtelière et  L’AIMTA

COVID19 a eu un effet particulièrement sévère sur le transport aérien et les industries hôtelières, car ils ont été les premiers à être touchés par les restrictions de voyage et les mesures d’éloignement social. L’industrie du tourisme au Canada est une industrie de 103 milliards de dollars qui emploie des millions de Canadiens et qui se rétablira lentement.

L’annulation de conférences et de congrès d’affaires partout au pays coûte aux villes des centaines de millions de dollars en perte de revenus alors que la pandémie de COVID-19 dévaste l’industrie touristique. Les taux d’occupation sont inférieurs à 10 %, et dans un délai de 48 heures, les taux d’occupation (au 21 mars) ont diminué de 50 %. Les grandes marques hôtelières ont commencé à fermer des établissements au Canada, mais les petits hôtels ont également été touchés. Les hôtels sont habituellement à un taux d’occupation de 90 % à l’approche de la saison estivale, mais à l’heure actuelle, les hôtels sont vacants.

Les taux d’occupation des hôtels sont inférieurs à 10 % en moyenne, ce qui a entraîné plus de 4 100 fermetures et 250 000 mises à pied partout au pays, soit 83 % de la main-d’œuvre de l’industrie, selon l’Association des hôtels du Canada.

La semaine dernière, l’Association des hôtels de la Colombie-Britannique a estimé une réduction de 50 à 80 p. 100 de son personnel, ce qui a entraîné la suppression de dizaines de milliers d’emplois en raison de la crise du COVID-19.

Selon les estimations, jusqu’à 250 000 travailleurs de l’hôtellerie perdront leur emploi et 90 p. 100 des hôtels du Canada fermeront leurs portes en raison de la crise du COVID-19. On dit aussi que l’industrie de l’accueil sera l’un des derniers secteurs à se redresser. https://globalnews.ca/news/6751796/hospitality-workers-hotels-hospitals-coronavirus/

Nous savons que bon nombre de nos membres ont été touchés par le ralentissement de l’activité en raison du COVID 19.

Certains hôtels ont ouvert leurs portes à d’autres travailleurs de première ligne pour les garder en sécurité et leur permettre de s’isoler de leur famille et de continuer à travailler. Nous devons nous demander qui va travailler dans ces hôtels et comment ils seront eux-mêmes protégés. On demande à d’autres hôtels de loger les sans-abri ou de fournir de l’espace pour les débordements dans des logements sûrs. Les travailleurs qui continuent de travailler dans les hôtels ont besoin d’une protection salariale adéquate et d’un accès à l’EPI compte tenu des risques qu’ils prennent.

Nous devons nous assurer que nos représentants syndicaux sont consultés et que nos employeurs offrent des milieux de travail sécuritaires à nos membres.

Réponses de l’industrie :

L’Association des hôtels est très intéressée par le programme de subventions salariales des gouvernements et a également sollicité le gouvernement pour des prêts et d’autres aides pour aider quand et si elles doivent fermer leurs portes.

Lignes directrices à l’intention des membres :

Si vous êtes mis en disponibilité et que vous avez besoin d’aide pour demander la Prestation canadienne de secours d’urgence ou si votre employeur a été approuvé pour la Subvention salariale canadienne d’urgence, vous pouvez être rappelé et devrez rembourser le paiement  Prestation canadienne d’urgence (PCU)qui a été reçu.

Si la sécurité de vos conditions de travail vous préoccupe, vous devriez en discuter avec votre employeur.

  • Discutez de la situation avec votre représentant syndical et votre représentant en matière de santé et de sécurité.
  • Vous pouvez également consulter le site Web du ministère du Travail de votre province ou territoire pour obtenir de plus amples renseignements sur vos droits et le processus à suivre.
  • Le Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail (https://www.cchst.ca/index.html) est une autre ressource possible.

Recommandations de l’AIMTA;

Maintenant plus que jamais, nous devons nous assurer que les gens qui retournent au travail reçoivent la protection et la formation nécessaires pour travailler dans de nouvelles circonstances. La nouvelle norme comprend l’EPI et la désinfection des aires communes, en particulier dans notre industrie hôtelière. Nous savons aussi qu’avec ces ajouts, les travailleurs doivent être assurés, grâce à des améliorations des salaires et des avantages sociaux, que l’industrie a à cœur leurs intérêts et ceux de ses clients.

Comment pouvons-nous demander des salaires et des congés supplémentaires à un moment où tant de personnes ont été mises à pied en raison d’un manque de travail – parce que c’est la bonne chose à faire – et ce droit ne s’applique pas seulement à ceux qui travaillent, mais aussi à notre collectivité et à la société dans son ensemble? Nous devons faire mieux pour protéger nos collectivités et nous le faisons en prenant les précautions appropriées pour tout le monde.

Les travailleurs ne devraient pas avoir à travailler malades, nous savons que – nous savons que beaucoup de travailleurs ont eu du mal à payer les factures et ont senti qu’ils n’avaient pas d’autres options – nous savons maintenant qu’il doit y avoir des options et que nous devons, en tant que société, faire tout ce que nous pouvons pour nous protéger les uns les autres.

Pendant une urgence fédérale, tous les travailleurs devraient recevoir un supplément de salaire supplémentaire pour assurer la continuité du travail et pour s’assurer que les travailleurs ont la capacité, dans des circonstances difficiles, de se présenter au travail. Le transport, les services de garde et l’EPI approprié doivent être fournis par l’employeur.

Tous les travailleurs doivent recevoir des congés de maladie payés, des congés d’urgence et des congés pour la garde d’enfants, 15 $, et l’équité doit être le minimum qui est fourni aux travailleurs, et les avantages sociaux doivent faire partie du régime salarial.

La pandémie a mis l’accent sur la valeur du travail qui a toujours été sous-estimée, elle a également mis en lumière les lacunes des lois et des politiques qui ont rendu les travailleurs et nos collectivités vulnérables.

Étant donné l’incertitude entourant la durée de la pandémie et la réalité qui s’ensuivra, en tant que société et mouvement syndical, nous devons penser à des solutions qui correspondront à la nouvelle réalité dans laquelle nous nous retrouverons.