Nous avons tout ce qu’il faut : les femmes dans des emplois non traditionnels

Nous avons tout ce qu’il faut : les femmes dans des emplois non traditionnels

La dernière journée de la Conférence s’est poursuivie sur la lancée du premier jour. La matinée a été consacrée aux consœurs qui travaillent dans des domaines non traditionnels, des aciéries à l’industrie de la pêche, prouvant que les femmes peuvent tout faire une fois leur idée faite. Toutes les participantes au groupe de discussion ont affirmé que, quelles que soient leurs compétences et leurs connaissances, elles ont dû redoubler d’efforts pour obtenir la confiance et le respect de leurs collègues masculins.

Lors de ce débat, Evangeline Palad, préposée à l’embarcadère de la section locale 2323, nous a raconté son parcours dans un domaine non traditionnel. Diplômée universitaire, Evangeline s’était dit qu’elle travaillerait un an chez Air Canada dans l’espoir de tirer parti des avantages voyages offerts par l’entreprise. Quinze ans se sont écoulés depuis et il s’adonne que « c’est le syndicat qui m’envoie partout, et non l’employeur ». Elle a constaté une hausse significative du nombre de femmes dans son domaine, à un point tel que dans le cadre de la Journée internationale des femmes, Air Canada prévoit un équipage entièrement composé de femmes, y compris des pilotes. Evangeline saisit toutes les occasions pour dire aux nouveaux membres, et en particulier aux jeunes femmes « qu’il y a tellement de femmes qui travaillent ici maintenant, que nous pouvons former une équipe ». Elle a réitéré aux participantes que « nous nous acquittons des tâches aussi bien, sinon mieux ».

Julie Eaton, membre du Lobsterman Union est une pêcheur, ce qui pour elle n’est qu’un terme. Elle a expliqué qu’elle a « dû travailler très fort pour mériter ce titre ». Elle estime avoir été un bon exemple car ses nièces, ses petites-filles et une arrière-petite-fille sont toutes pêcheurs. Elle est une ardente défenseure de l’industrie de la pêche, ayant témoigné dans plus de 100 projets de loi, dont dix seulement n’ont pas été adoptés. Elle brigue les suffrages en tant que représentante de l’État du Maine.

Les panélistes ont également discuté du fait que les jeunes femmes ne sont pas exposées aux industries manufacturières et aux sciences et qu’elles devraient savoir que ces domaines peuvent offrir de belles carrières, de bons revenus et, mieux encore, une indépendance financière. Ceci est important car les femmes peuvent ainsi éviter de vivre dans un cycle d’abus.

La soirée s’est terminée par un banquet de remise des prix au cours duquel Tania Canniff, présidente générale de la loge 140, s’est vu octroyé un prix de leadership. Tania a gracieusement accepté la récompense et a clos son discours par ces mots :

« J’espère que chaque déléguée présente rentrera chez elle et partagera ce qu’elle a vécu cette semaine avec d’autres, sans perdre l’élan acquis lors de cette Conférence. Soyons le soutien que nous aurions aimé avoir à nos débuts. Soyons cette femme qui s’efforce d’être meilleure pour les autres femmes ».

 

Tania Canniff

La Conférence a été un franc succès et plusieurs participantes sont enthousiasmées à l’idée de transmettre l’information à leurs sections locales et de persévérer malgré les obstacles auxquels elles pourraient être confrontées. Les déléguées canadiennes ont immédiatement créé une page Facebook, le Comité des femmes de l’AIM CANADA, pour partager l’information et, plus important encore, pour rester en contact les unes avec les autres.

C’est vraiment emballant de voir ce que le futur réserve aux consœurs de l’AIMTA. Mais, une chose est sûre, leur avenir est prometteur.

Ivana Saula,
directrice de la recherche pour le Canada