Les machinistes pleurent la perte de l’ancien président international de l’AIM, George Kourpias

Les machinistes pleurent la perte de l'ancien président international de l'AIM, George Kourpias

George Kourpias, qui a occupé le poste de président international de l’AIM pendant huit ans avant de prendre sa retraite en 1997, est décédé le lundi 2 décembre 2019. Il avait 87 ans.

Kourpias, membre de l’AIM pendant 67 ans, a aidé le syndicat à surmonter certains de ses plus grands défis. Son mandat comprenait l’agression de M. Reagan contre les travailleurs, les grèves nationales dans l’industrie du transport aérien et la réforme du mouvement syndical organisée à la suite de l’élection de John Sweeney à la présidence de l’AFL-CIO.

« George a été un lion pour le mouvement ouvrier et pour notre grand syndicat », a déclaré Robert Martinez Jr, président international de l’AIM. « Il a toujours été là pour nos membres et il nous a laissé un héritage éternel. Alors que nous pleurons la perte d’un grand défenseur des travailleurs, nous nous engageons à poursuivre son combat de toute une vie pour la dignité, la justice et le respect au travail comme ailleurs. Au nom de l’ensemble du Conseil exécutif de l’AIM, j’envoie nos pensées et nos prières à son épouse bien-aimée, June, et à toute la famille Kourpias ».

Après être devenu président international de l’AIM en 1989, M. Kourpias a multiplié les possibilités de formation offertes aux membres de l’AIM en agrandissant le Centre d’éducation et de technologie William W. Winpisinger. Il a également rétabli les voies de communication entre les membres de l’AIM et les dirigeants en tenant des assemblées publiques. M. Kourpias a élargi la présence vidéo du syndicat et il a présidé le lancement du premier site Web de l’AIM. M. Kourpias a également supervisé l’ouverture de l’édifice actuel du siège social de l’AIM, qu’il a fièrement fait construire par une main-d’œuvre syndiquée.

Pendant son mandat à titre de président international, M. Kourpias a dirigé les efforts de négociations collectives et de syndicalisation de l’AIM. Il a aussi fait entendre la voix des membres dans le processus politique. Il a revitalisé le programme d’action politique de l’AIM et il a recentré l’attention sur les vrais problèmes des familles américaines, contribuant à faire dérailler un programme législatif anti-travailleurs connu sous le nom  de « Contract for America ».

Kourpias s’est rendu compte de l’importance cruciale d’un mouvement syndical mondial et en tant que président du département international de l’AFL-CIO, il a supervisé la transformation du département de la guerre froide à celle de principal défenseur des droits de la personne internationaux. M. Kourpias a fait de l’AIM un allié essentiel des militants anti-apartheid en Afrique du Sud et Nelson Mandela l’a salué lors de sa visite aux États-Unis.

Originaire de Sioux City, IA, M. Kourpias a adhéré à la section locale 1637 de l’AIM à la Zenith Corp. en 1952, où il a partagé les idéaux syndicaux transmis par sa famille. Un an plus tard, il devenait dirigeant de sa section locale et il est rapidement devenu actif au sein de son conseil du travail central local et de l’AFL-CIO de l’Iowa. Il sera ensuite président du district 162 de l’AIM.

Au cours de ses 33 années en tant que membre du personnel de l’AIM, M. Kourpias a été représentant de la Grande loge, adjoint administratif et adjoint exécutif du président international William W. Winpisinger. Il est devenu vice-président général résident au siège social de l’AIM en 1983 avant d’être assermenté à titre de douzième président international de l’AIM le 1er juillet 1989.

Après son départ à la retraite, M. Kourpias a poursuivi son militantisme en devenant président de l’Alliance des retraités américains, qui, sous sa direction, compte désormais 3,5 millions de membres.

« J’ai toujours affirmé que le leadership syndical est un cadeau, un cadeau que les membres nous ont fait. Et pour ce cadeau, je serai toujours reconnaissant », a écrit M. Kourpias dans son dernier message aux membres de l’AIM paru dans le Journal de l’AIM du printemps 1997. « Adieu mes amis. Solidarité pour toujours ».