La privatisation des aéroports mise en veilleuse à la suite de la pétition des Machinistes!

La privatisation des aéroports mise en veilleuse à la suite de la pétition des Machinistes!

Ottawa, ON – Le mardi 17 avril, la pétition de l’Association internationale des machinistes (AIM) s’opposant à la privatisation des aéroports est présentée à la Chambre des communes et ensuite, le vendredi 20 avril, le ministre des Transports Marc Garneau annonce que le gouvernement n’ira pas de l’avant avec la privatisation des aéroports pour l’instant. C’est peut-être une coïncidence, mais impossible de le nier, nous avons eu une incidence! « On ne peut pas ignorer plus de 6 000 signatures provenant des gens les plus touchés par cette idée », explique Stan Pickthall, vice-président général canadien de l’AIM. « C’est un magnifique exemple qui prouve que l’action politique fonctionne et je remercie nos membres, les membres de leur famille et leurs amis qui ont signé cette pétition. »

Le gouvernement a passé tout près de deux ans sur une étude approfondie visant à examiner le potentiel de plusieurs milliards de dollars que représente la vente d’actifs essentiels fédéraux comme méthode de mobilisation de fonds pour les projets fédéraux d’infrastructure. Depuis plusieurs mois, le ministre Garneau évitait de faire une annonce à propos des intentions du gouvernement malgré la pression de l’AIM et des administrations aéroportuaires à l’échelle du Canada qui s’opposaient à l’idée. Au cours d’une réunion privée tenue à Ottawa cette semaine en compagnie de dirigeants des administrations aéroportuaires, M. Garneau a admis que le gouvernement Libéral n’ira pas de l’avant avec le projet de privatisation pour l’instant.

« En partant, le gouvernement n’aurait même pas dû envisager cette idée », déplore M. Pickthall. « L’histoire nous montre que lorsque l’on privatise les biens de l’État, les coûts augmentent parce qu’il y a un profit à faire et que le profit se fait, encore et encore, aux dépens des travailleurs et travailleuses. Si les aéroports sont privatisés, leur coût d’utilisation augmentera donc et cela signifie que le transport aérien sera plus cher et c’est l’effet boule de neige qui commence! Les coûts sont transférés au client et pour ne pas réduire la marge de profit, les salaires et les avantages sociaux des travailleurs et travailleuses en subissent les conséquences et tout le monde y perd au change. »

L’AIM a la plus importante représentation syndicale dans les aéroports à l’échelle du Canada et est le plus grand syndicat dans le secteur du transport aérien canadien.

 

-30-