C’est maintenant le temps d’agir!

L’action politique se définit comme toute action visant à exercer des pressions sur des organismes politiques ou gouvernementaux ou encore sur des politiciens ou des représentants gouvernementaux pour les inciter à passer à l’action.

 

À aucun autre moment dans l’histoire récente le travailleur canadien moyen n’a-t-il fait face à autant d’hostilité de la part de la droite conservatrice – que ce soit à l’échelle fédérale, provinciale ou municipale –, plus précisément de la part de groupes d’intérêt comme la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, les chambres de commerce ou des groupes de réflexion conservateurs comme l’Institut Fraser. Ces groupes idéologiques revendiquent rien de moins que l’élimination des syndicats, l’abrogation des droits des travailleurs et l’anéantissement de la classe moyenne comme nous la connaissons. Pour citer Dave Ritchie, vice-président général canadien de l’AIM, « nous devons nous battre contre ces groupes maintenant sans quoi nous sommes condamnés à disparaître ».

 

« Ces gens menacent tout ce qui est cher aux syndicalistes », explique M. Ritchie. Ça commence par le droit d’association des travailleurs, la capacité des syndicats de recruter de nouveaux travailleurs, le droit à un salaire décent, le droit de conserver une pension de retraite, le droit à la protection de sa santé et sa sécurité, le droit de refuser un travail non sécuritaire, l’admissibilité à une pension et le droit de voter aux élections fédérales. Et ce n’est que le début.

 

Ces attaques prennent de nombreuses formes, comme le projet de loi omnibus C-4, lequel – sous couvert d’un budget fédéral – dissimule non moins de 265 modifications législatives. L’objectif visé par le volumineux projet de loi d’exécution du budget était de limiter le débat et l’examen publics. Pour éviter les critiques et se soustraire de toute responsabilité, le gouvernement Harper a eu recours à des projets de loi d’initiative parlementaire pour modifier radicalement le droit du travail. En vertu du projet de loi C-525, les syndicats seraient obligés de tenir un vote d’accréditation même dans le cas où une majorité des membres de l’unité de négociation avaient déjà signé une carte d’adhésion.

 

Les personnes nées après 1959 ne seront pas admissibles à une rente du Régime de pensions du Canada avant l’âge de 67 ans (par rapport à 65 ans auparavant). Vous vous demandez peut-être ce qui empêche le gouvernement Harper de repousser l’âge de la retraite encore plus… Eh bien, rien si les conservateurs sont reconduits au pouvoir en 2015! Il incombe à vous – travailleurs canadiens de la classe moyenne – de sensibiliser vos pairs à cette menace en communiquant entre vous.

 

« Nous devons mobiliser nos membres et leurs proches et les sensibiliser à l’importance de ces enjeux, affirme Gord Falconer, coordonnateur de l’action politique pour l’AIM. Ils doivent savoir que les protections législatives dont bénéficient les syndiqués – obtenues au prix d’âpres luttes livrées par des générations passées de travailleurs canadiens – font maintenant l’objet d’attaques. Nous sommes engagés dans « la bataille de notre vie ».

 

Depuis septembre 2013, les permanents canadiens de l’AIM distribuent des bulletins aux représentants de la Grande loge (RGL), agents d’affaires directeurs et agents d’affaires de l’AIM. À ce jour, sept numéros du bulletin Contre-attaque ont ainsi été distribués. Ces bulletins transmettent de l’information sur d’imminents projets de loi des gouvernements fédéral et provinciaux qui seront lourds de conséquences pour les travailleurs canadiens. Nos RGL et agents d’affaires utilisent cette information aux assemblées de section locale pour faire valoir la nécessité de s’engager dans des actions politiques.

 

En conséquence, nombre de sections locales canadiennes de l’AIM ont mis sur pied un comité d’action politique et inscrivent des enjeux politiques à l’ordre du jour de leurs assemblées mensuelles. Il en résulte que leurs membres sont mieux sensibilisés. De plus, les permanents de l’AIM ont abordé la question aux assemblées des sections locales et continuent à le faire.

 

C’est la première fois que nous demandons à nos membres de participer directement à des actions politiques. Nous voulons qu’ils suivent le dépôt de projets de loi qui impacteront notre vie professionnelle et, dans certains cas, notre subsistance et celle de nos familles. Contrairement au gouvernement Harper et à ses alliés du milieu des affaires, nous n’avons pas les poches profondes pour financer des campagnes de promotion dans les médias. Nous devons donc nous rabattre sur le bouche-à-oreille. Que ce soit pendant la pause-café, le dîner ou encore avant ou après les heures de travail, nous vous demandons de vous engager directement auprès de vos confrères et consœurs sur l’importance de l’action politique. Mais ne vous arrêtez pas à vos confrères et consœurs. Engagez également le dialogue avec vos voisins et encouragez-les à mobiliser leur famille par rapport à des enjeux politiques qui touchent les travailleurs canadiens.

 

Nous devons pouvoir compter sur des milieux de travail forts, des collectivités fortes et une société forte. À cette fin, il faut que chacun de nos membres exerce son droit de vote démocratique. Votez pour défendre les droits des travailleurs, pas ceux du patronat!

 

Si vous souhaitez en savoir plus, consultez le site Web national de l’AIM. Vous y trouverez de l’information sur ce que les différents niveaux de gouvernement tentent de faire pour nuire à votre qualité de vie et la qualité de vie de votre famille.