Les travailleuses et les travailleurs d’Airbus et de Bombardier bénéficieront d’une meilleure protection

Les travailleuses et les travailleurs d’Airbus et de Bombardier bénéficieront d’une meilleure protection

Entente du Syndicat des Machinistes (AIMTA) en prévision de la reprise des activités dans le secteur aérospatial

(Montréal, 5 juillet 2021) – L’AIMTA a conclu une entente exceptionnelle avec Airbus et Bombardier afin d’augmenter la protection des travailleuses et des travailleurs mis à pied durant la pandémie. À l’initiative du syndicat, cette entente fera passer la couverture de la liste de rappel de deux à trois ans pour les travailleurs et travailleuses ayant moins de 3 ans d’ancienneté.

« Comme la pandémie s’est étirée dans le temps on se devait de trouver une façon de mieux protéger les travailleuses et les travailleurs en situation de mise à pied, a expliqué Éric Rancourt, Agent d’affaires responsable des unités Airbus et Bombardier. Sans avoir négocié cette entente, plusieurs de nos membres auraient vu les avantages liés à leur ancienneté disparaitre.  En offrant une couverture jusqu’en 2023, cette entente exceptionnelle vient renforcir la protection des travailleuses et travailleurs mis à pied. »

Depuis le 25 mars 2020, la situation sanitaire pandémique mondiale a grandement affecté les activités des avionneurs. En conséquence, Airbus et Bombardier ont choisi de procéder à un certain nombre de mise à pied. Placés sur une liste de rappel, les travailleuses et les travailleurs licenciés ont jusqu’à maintenant pu conserver certains avantages pour une durée déterminée. Cependant, ceux qui étaient à l’emploi d’Airbus ou de Bombardier depuis moins de trois ans se trouvaient en situation de vulnérabilité dès 2022.

« Cette entente est dans le meilleur intérêt des travailleuses et des travailleurs, plaide Yvon Paiement, président de la Section locale 712. On adapte la protection du lien d’emplois et des avantages qui viennent avec au contexte de la crise. Ça vient sécuriser nos membres qui ont moins de trois ans d’ancienneté et qui ont été mis à pied dès les premiers mois de la pandémie. »

En temps normal, les conventions collectives d’Airbus et de Bombardier prévoient qu’un employé ayant moins de trois ans d’ancienneté est retiré de la liste de rappel et perd tout lien d’emplois avec son employeur 2 ans après avoir été mis à pied. Pour les travailleuses et les travailleurs de plus de 3 ans d’ancienneté, la convention collective prévoit une protection d’une durée de 5 ans. Cependant, comme Airbus et Bombardier sont à préparer la relance de leurs activités ils ont reçu la demande du Syndicat des Machinistes de façon positive.

Un moyen de ralentir l’exode des travailleuses et des travailleurs vers d’autres secteurs

Avant que la COVID-19 vienne paralyser le secteur aérospatial québécois, l’industrie vivait une grave pénurie de main-d’œuvre spécialisée. La reprise des activités dans l’industrie fera inévitablement ressurgir le problème. Ce problème risque même de s’aggraver, car plusieurs travailleuses et travailleurs de l’aérospatiale ont fait le choix de réorienter leur carrière ou de prendre leur retraite durant la pandémie.

« Renforcir le lien d’emplois ça peut avoir des impacts positifs sur la rétention de la main-d’œuvre, ce qui est non négligeable pour assurer les activités d’une entreprise dans un contexte de pénurie, estime Éric Rancourt. C’est une autre preuve qu’en donnant de bonnes conditions de travail aux travailleurs et travailleuses tout le monde y gagne. »

Yvon Paiement, Président, AIMTA SL 712
Éric Rancourt, Agent d’affaires, AIMTA District 11