Les pourparlers sur l’ALENA reprendront au cours des prochaines semaines

Les pourparlers sur l’ALENA reprendront au cours des prochaines semaines

L’accord concernant le secteur de l’automobile est vu comme la clé qui pourrait dénouer l’impasse

 

Ottawa, ON – L’ambassadeur du Canada aux États-Unis David MacNaughton dit qu’il s’attend à ce que les pourparlers sur l’ALENA reprennent au cours des prochaines semaines et qu’un accord concernant le secteur de l’automobile est crucial pour dénouer l’impasse sur les points sur lesquels on ne s’entend toujours pas.

Ses commentaires nous sont communiqués au moment où la ministre des Affaires étrangères Chrystia Freeland, le ministre des Finances Bill Morneau et le ministre de la Diversification du commerce international Jim Carr s’apprêtent à mettre le cap vers Mexico afin de discuter de l’ALENA. Les pourparlers sont interrompus depuis la fin de mai en attendant le résultat des élections présidentielles mexicaines, tenues le 1er juillet et remportées par Andres Manuel Lopez Obrador.

« Je m’attends à ce que nous soyons de retour à la table des négociations peut-être à la fin de juillet ou au début d’août », a déclaré M. McNaughton dans le cadre d’une interview réalisée pour l’émission Power and Politics sur la chaîne CBC. « Le Canada, les États-Unis et le Mexique étaient très près d’une entente concernant le secteur automobile lors de la dernière ronde. Du point de vue des États-Unis, le problème avec l’ALENA a été l’important déficit commercial. Le plus grand déficit commercial est dans le secteur de l’automobile et c’est avec le Mexique. »

Le Mexique s’est montré hésitant à accepter des augmentations importantes des normes relatives au travail et aux salaires dans le secteur de l’automobile, une exigence formulée par le Canada et les États-Unis. Cependant, il est peu probable que le Mexique se plie à cette exigence, à moins que les États-Unis renoncent à leur demande d’une disposition de temporisation. La disposition exigée par les États-Unis obligerait les trois pays à exprimer proactivement leur consentement à continuer de faire partie du pacte commercial à tous les cinq ans. S’ils le ne font pas, l’accord serait automatiquement annulé. À la fin de mai, le premier ministre Trudeau a annulé une rencontre proposée avec le président Donald Trump après que la Maison-Blanche ait insisté pour que le premier ministre accepte d’abord une disposition de temporisation de cinq ans.

Si le Canada ou le Mexique refuse d’accepter une disposition de temporisation, la probabilité de parvenir à une entente en qui a trait au secteur de l’automobile est mince au mieux et nous revenons à la case départ, malgré les souhaits de notre ambassadeur aux États-Unis.