Jours de maladie payés : essentiels pour réduire  COVID-19

Jours de maladie payés : essentiels pour réduire  COVID-19

Notre lutte contre la COVID-19 semble loin d’être terminée. À mesure que de nouvelles variantes apparaissent et que les provinces peinent à réduire les taux de transmission, le débat public se poursuit sur ce qui peut être fait pour contrôler le virus. Le gouvernement fédéral a mis en œuvre différents programmes et a fourni une aide financière aux provinces dans la lutte contre la COVID-19. Bien que des millions de dollars aient été donnés à chacune des provinces, la plupart ont utilisé des fonds fédéraux pour financer la pandémie, faisant valoir qu’elles sont à court d’argent pour en faire plus. La réalité, c’est que la plupart des provinces n’ont pas assez d’argent pour faire face à la pandémie, ce qui signifie que des fonds sont disponibles pour des mesures cruciales.

Une de ces mesures que les gouvernements provinciaux peuvent mettre en œuvre, et qui est non seulement connue, mais qui a fait ses preuves pour cesser la propagation du virus, sont des congés de maladie payés. Les défenseurs de la santé et les experts en santé conviennent unanimement que les congés de maladie payés sont essentiels pour arrêter la propagation de la COVID-19. De plus, les congés de maladie payés réduisent les coûts des soins de santé à long terme, afin de ne pas submerger le système de santé de cas.

Plus récemment, le gouvernement Ford a rejeté le projet de loi du NPD de l’Ontario visant à rendre obligatoires les congés de maladie payés, affirmant que le gouvernement fédéral offre un programme pour régler le problème des congés de maladie. Le gouvernement Ford est soit intentionnellement ignorant ou imprudemment ignorant du fait que le programme n’offre pas une couverture universelle, laissant beaucoup de gens aller travailler malades.

Le Conseil de la santé de Toronto a déclaré que seulement 42 % des travailleurs canadiens ont actuellement accès à des congés de maladie payés et que, parmi les travailleurs à bas salaire et les travailleurs de première ligne, ce pourcentage est d’environ 10 %.  Un an après le début de la pandémie, il est devenu évident que l’exposition en milieu de travail contribue grandement à l’expansion de la collectivité, mais rien n’est fait pour gérer ce risque majeur. Les données de santé publique indiquent que 49 % des cas de COVID-19 dans les grands centres urbains étaient des personnes vivant dans des ménages à bas revenu, qui ont également tendance à occuper un emploi à bas salaire.

Alors que nos collectivités et nos travailleurs sont aux prises avec une autre vague de pandémie et que la reprise devient plus difficile, tous les efforts doivent être déployés pour protéger nos collectivités. Les derniers efforts essentiels sont les congés de maladie obligatoires. L’engagement du gouvernement Ford à protéger les Ontariennes et les Ontariens se mesure par sa volonté de s’en remettre aux connaissances des experts et finalement d’exiger des congés de maladie payés pour tous.