Montréal, QC – Le constructeur aéronautique Boeing a abandonné son appel de la décision rendue par la Commission du commerce international des États-Unis (USITC) à l’effet que la vente de 75 appareils de type C Series de Bombardier à Delta Airlines ne portait aucunement préjudice au géant américain de la construction aéronautique.
« Enfin! », jubile Stan Pickthall, vice-président général canadien de l’Association internationale des machinistes (AIM). « Les membres de l’AIM au Québec et à l’échelle du Canada en ont assez de ce différend entre deux sociétés. »
« Maintenant que cette étape est derrière nous, les travailleurs et travailleuses de l’aérospatiale du Québec seront en mesure de faire ce qui a fait leur réputation internationale, c.-à-d. construire des aéronefs de qualité », explique David Chartrand, coordonnateur québécois de l’AIM. « Malgré le climat pessimiste et les inquiétudes, nous sommes tous restés debout tout au long de ce combat. Enfin, les dirigeants de Boeing ont fini par comprendre le bon sens. Nous pouvons mettre cette bataille juridique derrière nous et concentrer nos énergies sur l’amélioration des conditions de vie des travailleurs et travailleuses. »
Boeing a lancé sa poursuite commerciale en avril dernier en soutenant que les gouvernements du Canada, du Québec et du Royaume-Uni ont subventionné le développement de l’avion et ont permis à Bombardier de le vendre à des prix défiant toute concurrence. Le département américain du Commerce s’est montré d’accord avec Boeing et a imposé des tarifs douaniers de 292,21 p. 100 sur l’appareil de type C Series, même si Boeing n’avait pas soumissionné sur le contrat de Delta. Mais la USITC a rendu une décision en faveur de Bombardier et les tarifs douaniers ont été révoqués. « Maintenant que cette histoire est derrière nous, le moment est venu de nous retrousser les manches et de faire de l’aérospatiale un projet social qui rapportera des dividendes à tous les Québécois et dont nous serons fiers », déclare M. Chartrand.
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