Apte au vol

Apte au vol

Par Carlos DaCosta, coordonnateur des lignes aériennes pour l’AIM

J’ai récemment assisté à un atelier « Apte au vol » organisé par Transports Canada au Québec. Cet atelier a porté sur l’aide pouvant être apportée au personnel de l’aviation (aux pilotes) ayant des problèmes de santé mentale ou des troubles liés à la consommation abusive de substances dans l’intérêt de la sécurité aérienne.

L’AIM est fière de représenter des pilotes à l’emploi de Keewatin Air et d’Air Labrador, et l’information recueillie dans le cadre de cet atelier s’avérera utile pour les pilotes que nous représentons du côté de ces deux lignes aériennes.

  

Beaucoup d’information a été fournie sur les problèmes de santé mentale et les troubles liés à la consommation abusive de substances et plusieurs lignes aériennes ont présenté leur programme d’aide aux employés ainsi que les méthodes employées dans l’industrie pour veiller à la santé de la main-d’œuvre.

De plus, la question de la détection aléatoire de l’alcool et de la drogue a été longuement discutée et une bonne partie du débat a portée sur les problèmes d’ordre pratique soulevés par une telle initiative. Fait intéressant, les médecins qui travaillent pour les principaux transporteurs aériens étaient tous d’accord qu’il n’était ni pratique ni utile de procéder à la détection aléatoire de l’alcool et de la drogue. Tous ont exprimé une préférence pour la mise en place d’un programme d’aide auquel les pilotes pourraient avoir recours volontairement. Il appert que le taux de succès de tels programmes volontaires atteint jusqu’à 95 %, ce qui témoigne de leur grande efficacité.

L’atelier avait quatre thèmes :

  1. Compréhension des problèmes de santé mentale et physique ainsi que les troubles liés à la consommation abusive de substances
  2. Outils, programmes et meilleures pratiques
  3. Prévention, mise en œuvre et mesure du succès
  4. Droits, règlements et rôles

Parmi les conférenciers figuraient des représentants de l’OACI, de Jazz Aviation, d’AME (un ancien technicien), du Centre for Aviation Psychology, de l’ALPA, de WestJet, d’Air Canada, de Porter, de Pratt & Whitney, de NAV Canada, du CHRA, de Transports Canada et de la Commission canadienne de sûreté nucléaire.

Tous les conférenciers ont reconnu que les programmes d’aide volontaire sont ceux qui obtiennent le plus grand succès auprès des pilotes. De plus, le gouvernement a annoncé qu’il compte modifier le règlement qui fixe le nombre maximal d’heures que les pilotes peuvent voler par période de 24 heures. C’est ici où il y a eu certains désaccords parmi les participants à l’atelier. Certains, dont l’AIM, prônent une réduction du nombre d’heures de vol passé 18 heures. À l’heure actuelle, et depuis 2015