Un nouveau contrat de travail pour 1 800 syndiqués de Bombardier

Un nouveau contrat de travail pour 1 800 syndiqués de Bombardier

(Montréal, 22 juin 2022) – C’est dans une proportion de 73.4 % et avec un taux de participation de 80,3% que les membres de la Section locale 712 de l’AIMTA se sont prononcés en faveur de l’offre patronale.

« Malgré le fait que l’offre ait été acceptée, Bombardier va avoir du travail à faire durant les cinq prochaines années pour regagner la confiance des travailleuses et des travailleurs et rebâtir le sentiment d’appartenance, déclare Éric Rancourt, porte-parole de la partie syndicale et agent d’affaires du District 11 de l’AIMTA. »

D’une durée de 5 ans, la nouvelle convention collective prévoit pour la première année une augmentation moyenne de 6,5 %, rétroactive au 4 décembre 2021. Pour la deuxième et la troisième année, elle offre une augmentation annuelle de 3 %. Pour la quatrième et la cinquième année, il offre l’Indice des prix à la consommation plus 0,5 %, avec un minimum totalisant 1,5 % et un maximum totalisant 3 %. Les autres éléments du contrat de travail sont demeurés inchangés depuis la présentation de l’offre du 11 juin 2022.

« Au-delà des salaires, nous sommes allés chercher la garantie qu’aucune tâche ne sera impartie pour les 5 prochaines années en plus de ramener du travail des sous-traitants vers nos membres, explique Éric Rancourt, agent d’affaires de l’AIMTA, responsable de l’unité Bombardier. Nous avons également obtenu une clause de réduction du temps supplémentaire en période de mise à pied, afin de favoriser un retour rapide des travailleurs se trouvant sur la liste de rappel. »

Les points litigieux débattus lors de cette négociation concernaient la durée du contrat, les augmentations de salaire, l’impartition (sous-traitance) et l’indexation de la rente des retraités.

« L’indexation de la rente de retraités est un enjeu qui nous tenait à cœur et qui a donné lieu à de vives discussions à la table de négociation, souligne le président de la Section locale 712, Christian Bertrand. C’est une déception de ne pas avoir réussi à faire entendre raison à Bombardier sur ce point et nous comprenons la déception de certains membres et retraités. Cela dit, rien ne nous empêche de revenir à la charge lors de la prochaine négociation », conclut le président de la Section locale.

Faits saillants de la négociation

  • 3 septembre 2021 : Début des négociations entre l’AIMTA et Bombardier
  • 3 février 2022 : Début des négociations sur les clauses salariales.
  • 23 mars : Les comités de négociation informent les membres du rejet de la quasi-totalité des demandes syndicales concernant les clauses salariales et demandent à l’employeur de lui soumettre une première offre.
  • 24 mars : Dépôt de la première offre patronale.
  • 24 avril : Assemblée de présentation et vote sur la première offre patronale (Rejet à 99,6%). Les membres se prononceront par la suite en faveur d’un mandat de grève à la hauteur de 98,8%.
  • 26 avril : Reprises des négociations
  • 12 mai : L’employeur soumet au syndicat une offre globale que le comité de négociation refusera de présenter. Il choisira plutôt de déposer une contre-offre et de demander aux membres de se prononcer sur le déclenchement de moyens de pression.
  • 17 mai : Vote sur le déclenchement de moyens de pression (Accepté à 97.5%).
  • 18 au 23 mai : Arrêt du temps supplémentaire.
  • 23 mai : Dépôt de la 2e offre par Bombardier.
  • 11 juin :  Assemblée de présentation et vote sur la 2e offre patronale. (Rejet à 76%)
  • 13 juin : Journée de grève; piquetage devant les usines de Saint-Laurent et Dorval.
  • 14 juin : Reprise des négociations
  • 17 juin : Dépôt de la troisième offre patronale; présence d’Éric Martel (président et chef de la direction de Bombardier) à la table de négociation.
  • 22 juin : vote sur la 3e offre patronale (accepté à 73,4%)

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