L’AIMTA priorités de négociations – santé

L’AIMTA priorités de négociations - santé

AUX REPRÉSENTANTS, MEMBRES ET EMPLOYEURS DE L’AIMTA

La pandémie a été une courbe d’apprentissage à bien des égards et a mis en évidence de grandes lacunes sur les lieux de travail. Nous sommes conscients de ces déficiences et du manque de préparation sur les sites où nos membres travaillent, ce qui rend certains d’entre eux extrêmement vulnérables. Nombre de nos membres continuent de travailler malgré les risques auxquels ils sont confrontés sans accès aux ÉPI, aux congés de maladie et même à un salaire décent. Souvent, les travailleurs ne connaissent pas le degré de risque exact auquel ils sont exposés car aucune évaluation des dangers n’est effectuée, ce qui ajoute un niveau supplémentaire d’anxiété et d’incertitude inutile.

Plusieurs employeurs n’ont pas de plan de lutte contre la pandémie ce qui a rendu les lieux de travail dangereux. La pandémie mondiale a fait ressortir de nombreuses lacunes et les recommandations formulées pendant des années sont apparemment passées inaperçues. En tant que syndicat, nous devons défendre les intérêts de nos membres et combler les carences qui les exposent à des conditions de travail dangereuses et incertaines. Nous devrons continuer à le faire une fois la pandémie terminée.
Alors que les employeurs comptent sur les travailleurs pour faire passer les clients et le public qu’ils servent d’abord et avant tout, nos membres se fient à leur employeur pour leur fournir des protections de base afin qu’ils puissent s’acquitter de leur tâche efficacement et en toute sécurité. Il est inquiétant pour l’AIMTA que tant d’employeurs aient renoncé à des principes fondamentaux en matière de santé et de sécurité à un moment où cela est extrêmement important. L’absence de surveillance en matière de santé et de sécurité a entraîné une flambée de la COVID-19 dans les établissements de soins de longue durée, ce qui montre que la santé des résidents et des travailleurs est étroitement liée.

La COVID-19 a également mis en lumière les manques de la législation du travail et celle sur les soins de santé et a prouvé à quel point il est vital de financer les principaux domaines, tels que les soins de santé, car ils sont l’épine dorsale de nos communautés. L’AIMTA a maintes fois exprimé la nécessité d’un financement accru et d’une meilleure réglementation pour que nos membres puissent fournir les services essentiels au bien-être de leurs clients.

Bien que les responsables de la santé publique ne puissent pas déterminer exactement combien de temps la pandémie durera, il est certain qu’au cours des prochaines semaines, voire des prochains mois, nous continuerons à travailler et à vivre dans un état de pandémie. Il est temps que tous les employeurs fassent leur part et priorisent leurs salariés. Le gouvernement a alloué un financement sans précédent et s’est engagé à garantir que les ÉPI appropriés seront disponibles en cas de besoin. Les employeurs doivent maintenant s’engager envers les travailleurs et les clients qu’ils servent.
Les travailleurs qui continuent de fournir des services doivent être loués pour les circonstances extraordinaires auxquelles ils sont confrontés chaque jour au travail et, à la fin de la journée, avec leur propre famille.

Pendant la pandémie
Nous demandons que chaque unité de négociation prenne en compte les propositions suivantes en considérant que la compensation monétaire ne se fait pas seulement sous forme d’échelles salariales, mais peut inclure :

  • Accès prioritaire aux tests de la COVID-19 pour les travailleurs de première ligne.
  • Accès des travailleurs à un équipement de protection individuelle (ÉPI), comme convenu par le comité mixte de santé et de sécurité, qui ne peut être inférieur aux recommandations du médecin hygiéniste.
  • Création de postes à temps plein pour se conformer à un décret provincial limitant le travail des travailleurs de la santé à un seul foyer de soins.
  • Augmentation du taux horair
    pour tous les employés, en particulier ceux des zones à haut risque, comme les maisons de repos, les établissements de soins de longue durée, les maisons de retraite, les résidences personnelles et tout autre service de santé en milieu communautaire.
  • Congés de maladie payés à 100 % pour tous les travailleurs, avec maintien des prestations médicales.
  • Rémunération à 100 % pour les travailleurs en auto-isolement conformément aux recommandations du responsable de la santé provincial ou en quarantaine sur avis d’un médecin, y compris le 8-1-1.
  • Augmentation des congés de maladie payés pour tous les travailleurs afin qu’ils soient entièrement couverts en cas d’infection à la COVID-19, d’auto-isolement ou de quarantaine, comme indiqué ci-dessus.
  • Congé d’urgence payé, ce qui permettrait au personnel, surtout aux travailleurs à bas salaire, de prendre des congés s’ils sont malades ou s’ils s’occupent d’un proche. Les travailleurs qui ne disposent pas de jours de congé d’urgence payés sont plus susceptibles de travailler lorsqu’ils sont malades. C’est ce qui a créé les conditions qui prévalent présentement dans nos établissements de soins de longue durée et sur les lieux de travail à la grandeur du pays.
  • Accès continu aux prestations médicales étendues quel que soit l’âge.Possibilité pour tous les travailleurs d’avoir accès à un congé spécial payé, s’ils n’en bénéficient pas déjà, pour couvrir entièrement toute période d’infection, d’auto-isolement ou de quarantaine.
  • Possibilité pour tous les travailleurs mis à pied en raison de la COVID-19 de racheter des périodes de pension fractionnées avec l’employeur et de prolonger les prestations de soins de santé pendant un certain temps.

Lignes directrices pour les établissements avec une épidémie de COVID-19

En ce qui concerne les établissements où l’on soupçonne une épidémie de COVID-19, nous demandons aux employeurs de suivre les instructions qui se trouvent ici :
http://www.health.gov.on.ca/en/pro/programs/publichealth/coronavirus/docs/LTCH_outbreak_guidance.pdf

Compte tenu de l’annonce récente du premier ministre de l’Ontario selon laquelle les travailleurs de la santé ne pourront travailler que dans un seul foyer de soins pendant l’épidémie, nous recommandons à ces employeurs d’envisager la création de postes à temps plein pour que les niveaux de dotation en personnel répondent aux besoins de soins pendant l’épidémie.

Plus précisément, nous demandons que les établissements veillent à ce qui suit :

Responsabilités de l’employeur

  • Collaborer avec les comités de santé et de sécurité à l’élaboration de mesures, de procédures, de politiques et de formation pertinentes pour la COVID-19.
  • S’assurer que les travailleurs sont correctement formés et connaissent les procédures, les protocoles et les politiques.
  • Revoir et mettre à jour les plans institutionnels existants en cas de pandémie.
  • S’assurer que les travailleurs qui s’occupent de cas suspects de COVID-19 aient facilement accès à des ÉPI et les soumettre à un essai d’ajustement du masque N-95.
  • En ce qui concerne ceux qui ont procédé à un essai d’ajustement du masque N-95, s’assurer qu’ils portent une identification de la taille du masque.
  • Procéder à une évaluation complète des risques.
  • S’assurer que des mesures d’isolement sont en place pour les clients présentant des symptômes.
  • Le cas échéant, s’assurer de l’existence de barrières structurelles appropriées.
  • S’assurer qu’il y ait suffisamment de personnel pour gérer une éventuelle flambée en milieu de travail.
  • Mettre en œuvre des protocoles de nettoyage pour tous les ÉPI, les masques N-95 ajustés, les écrans faciaux, les gants, les blouses imperméables, les protections pour Une fois la pandémie derrière nous,

Nous continuerons à plaider en faveur d’un financement accru afin d’améliorer les salaires et les conditions de travail dans le secteur des soins de santé. Nous vous demandons de faire de même lors de conversations avec vos employeurs. Voici quelques-unes de nos recommandations :

  • Augmenter le financement des établissements de soins de longue durée grâce à des mesures obligatoires et exécutoires.
  • Augmenter le financement des soins de longue durée dans la province pour que le système puisse s’adapter pour pourvoir aux besoins de plus en plus aigus des résidents tout en répondant à ceux dont les besoins sont moins complexes. Dans l’idéal, cela se traduirait par un système de soins de longue durée dont les établissements comblent différents besoins de soins.
  • Signaler les pénuries de personnel au ministère de la Santé et les afficher dans chaque établissement. Il doit y avoir un mécanisme de rapport similaire à celui négocié entre les employeurs et les syndicats d’infirmières pour suivre les niveaux de dotation en personnel et pour mesurer les effets sur les soins aux patients/clients, les accidents et les risques.
  • Élaborer un plan provincial de recrutement et de rétention des ressources humaines avec des échéanciers et des objectifs clairs et rendus publics, ainsi qu’une obligation de rendre compte de la réalisation de ces objectifs.
  • Élaborer des plans et des politiques exhaustifs en cas de pandémie qui protègent le bien-être des clients ainsi que la santé et la sécurité des travailleurs.
  • Mettre en place des normes provinciales en matière de formation de PSSP pour préparer les étudiants à la réalité du milieu de travail.
  • Réduire considérablement les droits de scolarité grâce à l’accès à des bourses, des garderies et d’autres subventions pour soutenir les étudiants.
  • Mettre en place une campagne publicitaire visant à diffuser une image positive des PSSP afin d’accroître la rétention et d’attirer les étudiants dans le secteur.
  • La direction devrait prioriser l’’amélioration de la culture au sein du secteur des soins de longue durée afin de respecter et de valoriser le travail essentiel des PSSP. Pour ce faire, il faut faciliter la cohésion et la coopération au sein des équipes de soins de santé, en mettant l’accent sur le rôle que les PSSP et les autres travailleurs de la santé jouent au sein des équipes de soins.

Il est évident que les normes minimales du travail ne suffisent pas à protéger les travailleurs, surtout en temps de crise. À une époque où ceux-ci mettent en danger leur santé et leur sécurité ainsi que celles de leur famille, les employeurs doivent veiller à ce que les milieux de travail soient sûrs pour les clients et pour les travailleurs.

Nous vous remercions pour vos efforts et pour votre engagement continu envers nos membres. L’aide et la protection que nous leur offrons peuvent faire toute la différence pour ceux qui sont au front en ce moment.

la tête et les pieds et les protocoles d’élimination des déchets.

  • S’assurer que le personnel utilise de l’équipement jetable, tandis que les résidents peuvent utiliser du matériel non jetable.
  • Créer des postes à temps plein pour répondre aux besoins en personnel lors d’une épidémie de maladie infectieuse.

Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter notre site Web :
http://www.iamaw.ca/nouvelles-covid-19/?lang=fr