Le Syndicat des machinistes réagit à l’annonce d’Air Canada

Le Syndicat des machinistes réagit à l'annonce d'Air Canada

A l’attention du directeur de l’information et des redacteurs de la chronique du travail :

Le Syndicat des machinistes réagit à l’annonce d’Air Canada

TORONTO, le 19 octobre – M. Dave Ritchie, vice-président canadien de l’Association internationale des machinistes et des travailleurs de l’Aérospatiale (AIMTA ) a réagi aujourd’hui au plan de restructuration du transport aérien annoncé par Air Canada.

M. Ritchie a fait les commentaires suivants :

“La proposition d’Air Canada est une importante contribution aux discussions sur le futur de notre industrie du transport aérien. Nous espérons qu’il s’agit d’un pas vers la résolution de l’incertitude à laquelle sont confrontés les travailleurs du transport aérien. Cependant, cette proposition, comme la proposition d’Onex, laisse trop de questions en suspend. En conséquence, nous ne nous opposons pas à la proposition d’Air Canada mais nous ne l’appuyons pas.

Il reste tout de même que c’est le gouvernement fédéral qui doit agir et qui doit apporter des clarifications sur les cinq conditions qu’il a acceptées comme conditions préalables à la restructuration.

Le Syndicat des machinistes, le plus important syndicat canadien du transport aérien qui représente 18 500 travailleurs, a déjà demandé au gouvernement de s’engager sur cinq questions essentielles à la protection de l’avenir de notre industrie.

1. Reconnaître que toute l’industrie du transport aérien, y compris les fournisseurs de services aériens, régionaux et autres transporteurs, et pas uniquement les principaux transporteurs, doit être prise en compte et incluse dans toute politique.

2. Les consommateurs, soit tout Canadien qui voyage en avion, doivent être assurés d’avoir un service de qualité sécuritaire et d’être protégés contre toute exploitation.

3. Le service à toutes les villes, particulièrement aux petites villes, doit être protégé.

4. Les droits des travailleurs de tout le secteur doivent être protégés. Il faut minimiser la perte d’emploi involontaire et élaborer un programme d’aide aux travailleurs.

5. Il faut que les Canadiens contrôlent l’industrie du transport aérien restructurée et il ne doit pas y avoir d’important transfert d’emplois hors du pays.

Bien que le ministre du transport, M. David Collenette, ait assuré que ces conditions seraient appliquées au processus de restructuration, nous lui demandons d’expliquer clairement de quelle façon le gouvernement veillera à satisfaire à ces conditions. Pour si bien intentionné qu’il soit, les propositions semblent être des voeux pieux.

Encore un fois, Air Canada et Onex disent être prêtes à atteindre ces objectifs généraux. Nous demandons à voir ce qui se cache entre les lignes. Et c’est au gouvernement fédéral que revient la responsabilité de fournir des directives précises qui garantiront les obligations assumées par tout groupe d’actionnaires.

C’est un enjeu politique important. On ne peut laisser le contrôle au marché concurrentiel et forcer les Canadiens à s’adapter à sa façon de faire.

C’est une question que le gouvernement du Canada doit régler. Le gouvernement et le parlement doivent agir de façon décisive pour mettre en place les règles régissant le transport aérien.

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Renseignements: Dave Ritchie: (416) 386-1789
Neville Hamilton (613) 731-6316 (bureau d’Ottawa) (613) 720-4493 (cellulaire)
Frank Saptel (416) 386-1789