L’AIM se joint au ralliement visant à protester contre la bataille juridique que Boeing entend livrer à Bombardier

L’AIM se joint au ralliement visant à protester contre la bataille juridique que Boeing entend livrer à Bombardier

Montréal, QC – Plus de 150 membres de l’Association internationale des machinistes (AIM), auxquels se sont joints d’autres travailleurs syndiqués, ont participé à une marche de ralliement et de manifestation dans les rues de Montréal qui les a conduits jusqu’au consulat américain afin de protester contre la bataille juridique qu’entend livrer la division des Aéronefs de Boeing à Bombardier.

  

Boeing a déposé des plaintes auprès du Tribunal du commerce et entamé des poursuites en justice contre Bombardier à propos de la vente de 75 avion commerciaux C-Series 100 à la compagnie aérienne Delta Airlines. Boeing accuse la société Bombardier d’être fortement subventionnée par les gouvernements du Canada et du Québec, et que cela permettrait au constructeur d’aéronefs québécois de larguer les avions sur le marché à des tarifs bon marché. « La revendication de Boeing ne tient pas debout », explique David Chartrand, coordonnateur du Québec de l’AIM. « Boeing ne fabrique aucun aéronef de cette catégorie et la société n’a pas fait d’offre pour obtenir le contrat avec Delta, alors sa revendication est sans fondement. »

   

« Si Boeing obtient gain de cause dans cette affaire, les tarifs imposés pour la Série C équivaudraient à 160 p. 100 et au double du coût de l’appareil », a indiqué M. Chartrand aux manifestants. « La Série C se veut l’aéronef le plus avancé sur le plan technologique de sa catégorie et cette poursuite en justice aurait non seulement des répercussions sur des emplois canadiens, mais aussi sur des travailleurs américains. La Série C fait l’objet d’essais en vol aux installations de Bombardier au Kansas et des composantes de l’aéronef sont également fabriquées à cet endroit. Ceci n’est rien de moins qu’une attaque contre l’industrie aérospatiale canadienne et nous défendrons les emplois de nos membres. Nous devons convaincre le gouvernement américain que cette poursuite est un coup bas et c’est pourquoi nous nous trouvons à l’extérieur de son consulat aujourd’hui. »