L’AIM dénonce une autre mort inutile chez Fiera Foods

L’AIM dénonce une autre mort inutile chez Fiera Foods

Le 14 octobre 2019

Toronto – Le 4 octobre 2019, des militants de l’AIM se sont joints à des défenseurs des droits des travailleurs et des migrants de la région du Grand Toronto pour protester contre les conditions de travail dangereuses chez Fiera Foods, une boulangerie industrielle de Toronto, et pour exiger que l’entreprise protège la santé et la sécurité des travailleurs, et leur vie !

La manifestation fait suite à un autre décès inutile chez Fiera Foods, celui d’Enrico Miranda, 57 ans, nettoyeur à la boulangerie. M. Miranda est le cinquième employé d’une agence de travail temporaire à trouver la mort chez Fiera Foods ou à l’une de ses filiales.

Il convient de noter que Fiera n’a pas arrêté la production lorsque le travailleur a été tué. Il a poursuivi ses activités. Il a annulé les deux quarts de travail le jour du rassemblement.

« L’AIM demande à Fiera Foods de payer aux travailleurs les salaires qu’ils ont perdu le jour du rassemblement », a déclaré Stan Pickthall, vice-président général canadien de l’AIM. « Nous exhortons le gouvernement conservateur provincial à améliorer la législation concernant les travailleurs étrangers temporaires », a-t-il ajouté.

La Fédération du travail de l’Ontario a adressé ses condoléances à la famille, aux amis et aux collègues du travailleur qui a été tué à l’usine de Fiera Foods, dans l’ouest de Toronto.

« Cet employeur a maintes fois manifesté son mépris total pour la sécurité de ses employés, laissant une autre famille endeuillée par la perte d’un être cher », a déclaré Chris Buckley, président de la Fédération du travail de l’Ontario. « Il est temps que le ministère du Travail et la police fassent peser tout le poids de la loi sur cet employeur qui doit être tenu responsable des décès survenus dans ses installations ».

La FTO a écrit au service de police à trois reprises après que des travailleurs aient été tués chez Fiera Foods. On lui a répondu qu’ils enquêtent en fait sur des accidents mortels en milieu de travail en ayant à l’esprit le risque de négligence criminelle de l’employeur. Aucune accusation criminelle n’a été portée.

« Chaque travailleur devrait rentrer chez lui en toute sécurité à la fin de sa journée de travail », a déclaré M. Buckley. « Ce décès souligne l’importance d’affecter un nombre suffisant d’inspecteurs en milieu de travail pour veiller à ce que les employeurs comme Fiera Foods garantissent la sécurité de leurs employés ».

Lorsqu’elle est informée d’un décès en milieu de travail, la FTO écrit au service de police de cette juridiction pour lui demander de mener une enquête criminelle sur la négligence de l’employeur à l’égard du décès du travailleur.

En 2004, le Code criminel du Canada a été modifié par le Projet de loi C-45. Il prévoit désormais des dispositions spéciales sur la négligence criminelle pour les entreprises qui ne tiennent pas compte de la santé et de la sécurité des travailleurs. L’intention de la loi est de tenir les employeurs criminellement responsables du décès de travailleurs.

Chaque travailleur tué en milieu de travail commande que sa mort fasse l’objet d’une enquête dans le cadre du Projet de loi C-45. Leurs familles méritent de savoir que la police a fait plus qu’exclure un acte criminel et qu’elle a en fait considéré la négligence criminelle de l’employeur comme une cause possible.

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